Logo de Frustration

Healthwashing : comment les bourgeois instrumentalisent leur santé

healthwashing2

Ces dernières années, qu’il s’agisse du multimilliardaire Elon Musk ou de Justin P., le lycéen meurtrier originaire de Nantes, il n’est plus rare que les classes dominantes convoquent la maladie pour masquer des violences raciales, patriarcales ou sociales. Et quand des célébrités, comme le journaliste Nicolas Demorand ou le chanteur Stromae, affichent leur trouble mental dans la presse, leurs discours provoquent de nombreux angles morts et produisent des effets pervers. Pleins de bons sentiments et médiatiquement compatibles, ils vont même à l’encontre d’une réelle amélioration de notre santé publique. 

Le jeudi 26 avril à Nantes, Justin P., 16 ans, a tué de 57 coups de couteau une lycéenne de son établissement scolaire. Le discours politico-médiatique dominant se focalise sur le profil psychiatrique de l’assaillant, rubrique « faits divers » : aucune réflexion nationale n’est prévue pour améliorer l’état moribond de la psychiatrie et de la santé mentale des adolescents, victimes des politiques austéritaires de nos gouvernants. Cette lecture unifactorielle pose deux autres problèmes : elle masque un féminicide, la lycéenne ayant refusée plusieurs avances de Justin P., et la dimension fasciste du crime, l’auteur étant, d’après le procureur, fasciné par Adolf Hitler. Imaginons si Jordan s’appelait Jalil : il n’y aurait toujours pas de débat national sur l’état de la psychiatrie en France, mais plutôt sur l’obligation de quitter le territoire français (OQTF). On ne s’identifie pas à Jalil car il n’agit évidemment pas en conséquence de problèmes psychiatriques qui le dépassent : il est d’abord et avant tout une menace barbare-arabe à l’ordre public, tandis que, tiens donc, les politiques migratoires xénophobes et brutales peuvent largement contribuer à la dégradation de sa santé mentale. Circulez, y’a rien à voir. 

« Pardon je ne suis pas nazi mais Asperger »

Une grille de lecture uniquement psychiatrique pour dissimuler une fascination nazie, ça ne vous rappelle rien ? En début d’année, à l’investiture de Donald Trump, Elon Musk a positionné sa main sur son cœur, avant de lever promptement le bras et la main droite, le visage crispé. Il a répété ce geste à deux reprises. Interrogation surprise : est-ce un salut nazi pleinement assumé, ou bien la manifestation impromptue du syndrôme d’Asperger d’Elon Musk ? Réponse B. Le multimilliardaire a dénoncé un « coup tordu », quand d’autres décrivaient son geste comme « maladroit », celui d’un Asperger qui ne « sait pas tempérer son enthousiasme ». 

En début d’année, à l’investiture de Donald Trump, Elon Musk a positionné sa main sur son cœur, avant de lever promptement le bras et la main droite, le visage crispé. Il a répété ce geste à deux reprises.

Dans un livre publié en 2023, Elon Musk a confié à son biographe que cet handicap explique pourquoi il est « mauvais pour décoder les signaux relationnels ». Le salut nazi est-il un « signal relationnel » ? Nazisme + autisme = le « suprémacisme autisme », une idéologie muskienne qui considère les autistes comme des êtres supérieurs, et dont il faudrait en excuser certains comportements et dérapages plus que douteux – quand ça les arrange.

Le fondateur de Tesla et ses adorateurs sont loin d’être les seuls à instrumentaliser un trouble mental pour justifier un racisme décomplexé. En février 2025, Kanye West annonce, dans le podcast « The Download », avoir été diagnostiqué à tort bipolaire et être finalement « atteint d’autisme ». Ces derniers mois, le rappeur américain enchaîne les provocations sexistes et antisémites : vente de tee-shirts avec des croix gammées, apparition avec sa femme à moitié nue sur le tapis rouge de la cérémonie des Grammy Awards, à l’issue de laquelle il affirme la « dominer »« L’autisme n’excuse pas tout ! », affirme Marie-Maude Geoffray, psychiatre, praticienne hospitalière et chercheuse clinicienne, interviewée dans un article d’Handicap.fr intitulé « Musk, Kanye West : dérapages, l’autisme pas une carte blanche ». « Une personne autiste avec le niveau verbal et intellectuel d’Elon Musk ou de Kanye West comprend tout à fait que certaines choses se font et d’autres non, insiste-t-elle. Les TSA (troubles du spectre autistique, ndlr) n’empêchent pas de comprendre qu’on ne doit pas faire de mal à son prochain, ni de faire la différence avec le bien. Donc ça n’excuse en rien leurs gestes », développe t-elle. Une instrumentalisation qui renforce les aprioris négatifs sur un handicap.

« Une personne autiste avec le niveau verbal et intellectuel d’Elon Musk ou de Kanye West comprend tout à fait que certaines choses se font et d’autres non  »

Marie-Maude Geoffray, psychiatre, praticienne hospitalière et chercheuse clinicienne

Ces alibis de plus en plus fréquents m’ont rappelé le cancer de l’estomac de Bernard Tapie, qu’il évoquait quotidiennement à la télévision à partir de l’année 2017. En novembre de la même année, l’homme d’affaires déclarait à l’animateur Laurent Delahousse que son cancer était une « épreuve supplémentaire » dans son « parcours improbable ». Le cancer s’affronterait par l’abnégation et la résilience, ses précédentes « épreuves » étant sans nulle doute celles consistant à escroquer le contribuable. Car selon Bernard Tapie, il n’y a justement pas l’ombre d’un doute : son cancer proviendrait du stress provoqué par ses innombrables démêlés judiciaires, tels que l’affaire des comptes de l’OM en 1998 : jusqu’à 15 millions d’euros évalués de détournement de fonds. Plus c’est gros, plus ça passe. 

Aux Gilets jaunes, la comparution immédiate ; à Edouard Philippe, la compassion immédiate.

De manière plus pernicieuse, les médias convoquent le storytelling de la maladie seulement lorsqu’il s’agit des bourgeois, ce qui leur permet de nous faire oublier un temps que leur domination économique, sociale et politique nuit gravement à notre santé physique et mentale. Le traitement médiatique de l’alopécie d’Edouard Philippe, une maladie qui accélère la chute des cheveux ou des poils, en est un bon exemple. 

« Je suis revenu d’entre les chauves », annonce L’ancien Premier ministre dans une interview au Parisien le samedi 18 janvier 2025, sa maladie ayant soudainement reculé sans intervention : quasiment l’intégralité des médias du pays emboîtent le pas et annoncent le début de la fin de sa maladie. Le fondateur du parti « Horizons » a bénéficié en 2023, l’année de l’apparition de sa maladie, d’une importante couverture médiatique compassionnelle : « Quotidien » sur TMC, sous le regard attentif et attendri des chroniqueurs de l’émission ; un portrait dans l’émission « Huit à Huit » sur TF1 « Ça ne m’empêche pas de séduire » ; « Qu’est-ce que j’en ai à faire ? », s’interroge Philippe sur France Inter au micro de Léa Salamé ; « J’aurai aimé que ce ne soit pas un sujet », confie-t-il à Bruce Toussaint sur BFM TV. Sincère pudeur de sa part, ou opportunité marketing maîtrisée de bout en bout par son armée de communicants ? 

Les médias convoquent le storytelling de la maladie seulement lorsqu’il s’agit des bourgeois, ce qui leur permet de nous faire oublier un temps que leur domination économique, sociale et politique nuit gravement à notre santé physique et mentale.

Contribuer à la médiatisation d’une maladie bénigne méconnue du grand public – l’ancien Premier ministre prend soin de rappeler que c’est évidemment bien pire de perdre ses cheveux pour des adolescents – est évidemment une bonne chose. L’indignation médiatique à géométrie variable en est une autre : Edouard Philippe, c’est le Premier ministre de la répression du mouvement insurrectionnel des Gilets jaunes, où 353 manifestants ont été blessé à la tête, dont 30 éborgnés – ils ont perdu leurs yeux à défaut de leurs cheveux. Ces hommes et ces femmes en situation de handicap ne méritaient pas de projecteurs médiatiques bienveillants et indulgents : aux Gilets jaunes, la comparution immédiate ; à Edouard Philippe, la compassion immédiate. 

Le healthwashing est une expression qui est utilisée à l’origine pour désigner la présentation de produits ultra-transformés comme s’ils étaient sains. Proposons une définition alternative : le healthwashing, ou comment susciter de la compassion envers les puissants pour mieux nous faire oublier ce qu’ils sont, c’est-à-dire tout sauf sains.

Par ailleurs, le fondateur « d’Horizons » se vantait, lors d’une conférence aux Mardis de l’ESSEC en 2021, que toutes les réformes antisociales en vingt ans sont passées en force et sans encombre, dont la réforme des retraites repoussant l’âge légal de départ à 64 ans. Or, d’après l’Insee en 2021, à 62 ans, 25% des plus pauvres sont déjà morts contre 5% des plus riches, et au même âge, 13% des femmes les plus pauvres sont décédées contre 3% parmi les plus aisées. Une politique capitaliste dans sa phase néolibérale qui provoque chaque année les milliers de morts d’accidents du travail (en 2023, 918 personnes sont mortes suite à un accident du travail), de cancers professionnels, du chômage (10 à 14 000 morts par an, selon l’institut national de la santé et de la recherche médicale), ou plus largement de précarité. Dans ce contexte, le traitement médiatique complaisant de l’alopécie d’Edouard Philippe ne peut être qu’agaçant ou gonflant, selon votre humeur. 

Les mises en scène communicationnelles avec toute sa famille ou ses animaux de compagnie (Marine Le Pen et sa passion des chats) étant surfaits, la promotion émotionnelle de la maladie des classes dominantes contribue à ce qu’elle devienne peu à peu leur ultime alibi. Le healthwashing est une expression qui est utilisée à l’origine pour désigner la présentation de produits ultra-transformés comme s’ils étaient sains. Proposons une définition alternative : le « healthwashing », ou comment susciter de la compassion envers les puissants pour mieux nous faire oublier ce qu’ils sont, c’est-à-dire tout sauf sains. 

Des narratifs narcissiques et dépolitisés médiatiquement compatibles

La maladie passionne les médias à partir du moment où elle est personnalisée par un récit de soi bourgeois égocentré, suffisamment people-scoop et socialement légitime. Le 26 mars 2025, Nicolas Demorand annonce publiquement sa bipolarité dans la matinale de France inter, écoutée par un peu moins de cinq millions d’auditeurs chaque jour : « Comme des centaines de milliers de français, je suis bipolaire. » Le lendemain, son livre Intérieur nuit (Les Arènes, 2025) sort en librairies, et le journaliste est reçu dans la foulée par sa collègue d’Inter Léa Salamé dans « Quelle époque ! » sur France 2. La grande majorité des médias parlent de son livre en des termes élogieux et saluent unanimement son courage : il est en Une de l’hebdomadaire Le Point ; « « Nicolas Demorand et la consolation par la parole », peut-on lire dans Philosophie magazine ; « Plus que le courage de Nicolas Demorand, il faut saluer son exemplarité », écrit l’écrivain Frédéric Beigbeder dans Le Figaro ; « Le difficile “coming out psy” des personnes atteintes de troubles bipolaires » », titre Le Monde ; D’après Cosmopolitan, le livre du journaliste est un « véritable témoignage bouleversant sur la santé mentale ». Un témoignage si bouleversant que l’animateur Thierry Ardisson, invité dans la matinale pour la promotion de son nouveau livre, n’a pas pu retenir ses larmes : « Du coup, comme j’ai deux mecs qui chialent devant moi, ce n’était pas prévu comme ça. Bah là on va continuer dans la chialance. Qu’est-ce que vous voulez que je dise ? », poursuit Léa Salamé, qui semble avoir assisté à un nouveau « moment de grâce » radiophonique

« Du coup, comme j’ai deux mecs qui chialent devant moi, ce n’était pas prévu comme ça. Bah là on va continuer dans la chialance. Qu’est-ce que vous voulez que je dise ? »,

Léa Salamé

Le livre de Nicolas Demorand s’inscrit dans une tendance bien plus large de personnes célèbres qui évoquent publiquement leur santé mentale, à l’instar de Stromae, Louane ou des stars américaines comme Selena Gomez ou Lady Gaga. Pourquoi les médias s’y intéressent-ils tant ? Pour de bonnes raisons : les troubles mentaux s’imposent enfin dans le débat public et de nombreuses personnes concernées se retrouvent dans l’expérience vécue de ces célébrités. Pour de mauvaises raisons : la maladie est ici appréhendée sous le prisme de la fatalité individuelle et non comme la conséquence de choix politiques qui causent la mort ou la maladie mentale chez des milliers-millions de personnes dans le pays, ce qui colle parfaitement avec une ligne éditoriale libérale et dépolitisée.

Par conséquent, ces personnalités publiques sont particulièrement bien accueillies par un dispositif médiatique pour qui, cette fois-ci, cela ne pose aucun problème déontologique à rompre avec leur pseudo neutralité surplombante et à verser dans l’émotionnel et la subjectivité. Une empathie de classe qu’on peine à imaginer pour des milliers voire des millions de personnes qui subissent chaque jour dans l’indifférence générale la maltraitance institutionnelle des Caisses d’allocations familiales et de France Travail, qui nuisent fortement à la santé mentale et physique d’usagers qui n’ont manifestement pas leur place dans les médias pour en parler. Leur maladie étant le produit de choix politiques, de la violence du monde du travail et des institutions, leurs profils et leurs propos sont décrédibilisés voire méprisés : il ne sont pas « objectifs », ils ne sont pas suffisamment « professionnels et diplomés », ils « glissent dangereusement vers des théories complotistes », les femmes sont des « hystériques qui exagèrent leur santé mentale ». Au contraire : à en croire nos médias, il faudrait plutôt « lever les tabous » sans aucune conflictualité, un état d’âme à éviter quand on passe à la télé. 

Les maladies et les troubles mentaux sont des sujets de santé publique suffisamment importants pour ne pas les laisser entre les mains des puissants.

La prise en charge d’un trouble mental ou d’une maladie sera forcément moins compliquée quand on s’appelle Nicolas Demorand, Edouard Philippe ou Bernard Tapie : ils ne connaîtront ni ne subiront le « syndrôme méditérannéen » (des médecins qui considèrent que des personnes d’origine nord-africaine et africaine exagèrent leurs symptômes et leurs douleurs, ce qui entraîne une prise en charge médicale bien plus difficile), le mépris de classe, le sexisme, les déserts médicaux (en particulier psychiatriques), les sous-effectifs hospitaliers, la répression policière de victimes de troubles mentaux… Et à aucun moment ils ne profiteront de leur surexposition médiatique, de leur carnet d’adresse et de leur confort de classe pour évoquer ces angles morts. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si leurs prises de parole contribuent à confondre « santé mentale », invoquée de manière souvent floue et édulcorée, avec des troubles psychologiques plus graves – d’autant plus qu’être un artiste dépressif et tourmenté peut être bien vu. 

Suite aux révélations de Nicolas Demorand, un documentaire sera prochainement diffusé sur M6 : dix personnalités, dont Florent Manaudou, Michèle Bernier et François Berleand veulent « briser un tabou »

Leur rapport, leur vision et leur expérience de la maladie sont définis par leur statut social : ce sont essentiellement des bourgeois, davantage des hommes, davantage des personnes blanches. Une minorité de personnes déconnectées des réalités parle au nom des treize millions de personnes concernées par des troubles psychiques qui ne peuvent pas vraiment s’identifier. En ce sens, les médias peuvent naturellement en faire les porte-paroles d’une maladie, d’autant plus que ces personnes disposent d’un large réseau qui leur permet ensuite de gagner en reconnaissance, en capital symbolique et sympathie. Les classes dominantes « libèrent la parole », mais uniquement la leur.

Que ce soit dans les médias, au cinéma ou dans la littérature, les bourgeois n’ont plus que la « résilience » et la fatalité de la maladie pour se constituer un peu de chair et de la consistance narrative, gagner en empathie et se rapprocher ainsi des milieux populaires – quand ils ne cherchent pas à récupérer grossièrement leurs vécus. Un « courage » relatif qui peut produire chez certaines personnes de faux espoirs et un profond mal être, dans la mesure où elles ne parviennent pas à s’en sortir par elles-mêmes, plus dépendantes d’un service public rendu moribond. Les maladies et les troubles mentaux sont des sujets de santé publique suffisamment importants pour ne pas les laisser entre les mains des puissants. 

Que ce soit dans les médias, au cinéma ou dans la littérature, les bourgeois n’ont plus que la « résilience » et la fatalité de la maladie pour se constituer un peu de chair et de la consistance narrative, gagner en empathie et se rapprocher ainsi des milieux populaires – quand ils ne cherchent pas à récupérer grossièrement leurs vécus.

Ces prises de parole flirtent ainsi avec un soupçon de narcissisme mondain à des fins marketing, à défaut de réflexions plus larges sur l’état désastreux des services de psychiatrie en France. « Si un MeToo de la maladie mentale émergeait, tous ceux qui souffrent aujourd’hui en silence et dans la honte verraient leur vie sacrément améliorée, car crever en silence n’est pas un destin », affirme Nicolas Demorand dans Le Point

Le très bon film documentaire Etat limite. Alerte rouge sur la santé, diffusé sur Arte en 2024, n’a pas eu la chance de connaître un retentissement médiatique aussi fort et marquant que le livre Intérieur nuit de Nicolas Demorand, ou la même publicité que le documentaire diffusé prochainement sur M6. Les audiences ont tout de même été excellentes. Dans ce film, on suit pendant plus d’une heure le seul psychiatre mobile de l’hôpital de Beaujon à Clichy (Haute-de-Seine), Jamal Abdel Kader. Le médecin explique régulièrement à ses nombreux patients, atteints de troubles divers, en quoi les décisions politiques (ou leur absence) contribuent au délabrement de son service et de la prise en charge. 

Le healthwashing, c’est aussi ça : imposer médiatiquement à la population une vision politiquement inoffensive de la maladie, qui arrange et déresponsabilise nos gouvernants.

Le healthwashing, c’est aussi ça : imposer médiatiquement à la population une vision politiquement inoffensive de la maladie, qui arrange et déresponsabilise nos gouvernants. François Bayrou, l’ancien Premier ministre Michel Barnier ou encore Valérie Pécresse ont même envoyé des SMS à Nicolas Demorand. Ces personnalités connues pour leur amour des fonctionnaires et du service public ont « salué ce que je faisais comme geste, le livre et le combat », confie le journaliste dans l’émission « C à vous », sur France 5

L’échelle collective, politisée et « militante », préoccupe moins les journalistes des grands médias car elle ne colle pas à leur narratif bourgeois et à leur voyeurisme embarrassant. Que voulez-vous, nous ne serons jamais de bons clients à leurs yeux, et encore moins de bons patients. 

https://frustrationmagazine.fr/handicap-inaction-etat
https://frustrationmagazine.fr/macron-veran-philippe-pourquoi-la-bourgeoisie-pratique-la-boxe-et-adore-lafficher
https://frustrationmagazine.fr/merwane-benlazar-encore-un-arabe-lynche-par-lextreme-droite-et-lache-par-la-bourgeoisie
Selim Derkaoui
Selim Derkaoui
Chroniqueur
Tous les articles
Bannière abonnements