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New York City, ses huit millions d’habitants, ses gratte-ciels du Financial District, ses théâtres de Broadway et… son maire socialiste. Capitale de la mode et de la culture, centre de la finance globalisée, “NYC” représente la 10e économie mondiale en incluant son agglomération. Elle vient d’élire un jeune maire de 34 ans, musulman, immigrant naturalisé en 2018 et ouvertement propalestinien. Zohran Kwame Mamdani aura sous sa responsabilité un budget de 115 milliards de dollars et trois cent mille fonctionnaires, dont plus de trente mille policiers. Comprendre comment ce jeune “démocrate socialiste” a conquis la capitale du capitalisme permet de tirer des leçons précieuses. La campagne a également démontré le degré d’acharnement et de violence dont était capable la bourgeoisie, démocrate comme trumpiste, pour s’opposer au modeste projet progressiste porté par Mamdani. Si sa victoire constitue un séisme politique aux États-Unis, Mamdani va faire face à des défis colossaux pour parvenir à incarner une alternative crédible au trumpisme.

Certes, New York est une ville démocrate ayant voté à 76 % pour Joe Biden en 2020 et 68 % pour Kamala Harris en 2024. Certes, Zohran Mamdani n’est pas son premier maire “socialiste”. Mais les élections récentes montrent la tendance de la ville à élire des maires issus de l’aile droite du Parti démocrate, voir des républicains. Le sortant Éric Adams avait été élu sur une ligne sécuritaire, contre le slogan “Defund the police” porté par le mouvement Black Lives Matter. Il a pactisé avec Donald Trump pour obtenir l’abandon des chefs d’accusation pour corruption dont il faisait l’objet. Avant lui, le progressiste Bill de Blasio avait eu toutes les peines du monde à faire oublier le règne de Michael Bloomberg, ancien républicain et milliardaire ayant fait fortune en vendant des terminaux informatiques pour les salles de marché de Wall Street. Bloomberg avait institutionnalisé le contrôle au faciès et succédait au républicain Rudy Giuliani. Si ce dernier s’était illustré par sa réponse aux attentats du 11 septembre, on retiendra davantage son rôle d’homme de main de Donald Trump qui a culminé par son implication dans la tentative de subversion des élections de 2020.

Eric Adams était le maire sortant de New York. Crédit : Metropolitan Transportation Authority of the State of New York, CC BY 2.0 Wikimedia Commons

New York, c’est la rapacité de Wall Street, la brutalité policière du NYPD et la grande pauvreté du Bronx. À la présidentielle de 2024, la ville qui a produit Donald Trump connaît le plus fort transfert d’électeurs du pays vers le candidat républicain. Une hémorragie particulièrement prononcée dans les quartiers populaires new-yorkais où vivent les populations hispaniques et afro-américaines censées constituer le cœur de l’électorat démocrate.

Mamdani faisait face à des obstacles théoriquement insurmontables

Loin de tirer les leçons de la présidentielle, les élites démocrates se sont rapidement rangées derrière la candidature du centriste Andrew Cuomo, fils d’un ancien gouverneur de l’État de New York et lui-même gouverneur entre 2011 et 2021. Cuomo avait été contraint de démissionner après avoir été accusé d’harcèlement sexuel par 13 femmes, sur fond de scandale portant sur sa sous-évaluation du chiffre des décès en maison de retraite liés à l’épidémie de Covid. Cuomo, dont le frère cadet était le présentateur vedette du JT de CNN, incarnait une dynastie politique indéboulonnable. Fort de ses réseaux politiques et du soutien des milieux d’affaires, il avait fait de sa victoire à New York une inévitabilité. Battu aux primaires, il s’est représenté comme indépendant à l’élection générale avec le soutien des anciens maires Éric Adams et Michael Bloomberg, de Bill et Hillary Clinton, de 26 milliardaires de Wall Street, de Woody Allen, du lobby pro-israélien AIPAC et d’Elon Musk. Il disposait de trois fois plus d’argent que Mamdani pour faire campagne et bénéficiait du soutien plus ou moins implicite de la presse nationale et locale.

Andrew Cuomo en décembre 2016. Crédit : Metropolitan Transportation Authority of the State of New York, CC BY 2.0 via Wikimedia Commons

Dans ce contexte, le triomphe d’un musulman ouvertement “démocrate socialiste” et pro palestinien ouvre des perspectives politiques saisissantes. D’autant plus que sa victoire s’accompagne d’une participation record, portée par la surmobilisation des jeunes hommes, des classes populaires et des personnes de couleurs qui avaient déserté le parti démocrate.

“The affordability agenda” : Mamdani a axé sa campagne sur le coût de la vie en l’ancrant dans la conflictualité

Suite à la réélection de Donald Trump , Mamdani a arpenté les rues du Bronx et du Queens pour interroger les anciens électeurs de Biden ayant voté Trump. Systématiquement, la réponse tournait autour du pouvoir d’achat et de l’inflation. Armés de leurs enquêtes d’opinions, les stratèges démocrates estimaient que la mairie de New York se jouerait sur le thème de la sécurité. Ignorant ces conseils, Mamdani a décidé de faire campagne sur les questions relatives au coût de la vie. Et de porter des propositions simples : des bus gratuits et rapides, le gel des loyers pour les deux millions d’appartements à loyer contrôlé, la gratuité des places en crèche et l’instauration d’épiceries de quartier à but non lucratif, gérées par la ville. Cet agenda sera financé par une taxe sur les plus riches et les grandes entreprises, afin d’aligner le taux de prélèvement sur celui pratiqué par l’État voisin du New Jersey.

Avoir un programme populaire, porteur de conflictualité (“les milliardaires ne devraient pas exister”) et soutenu par la majorité des Américains est nécessaire, mais pas suffisant. Le message doit être crédible et entendu. La gratuité des bus peut sembler idéaliste à certains électeurs ou, pour citer une journaliste surpayée de Fox News, le meilleur moyen de détériorer le service en le rendant accessible aux clochards et plus démunis. À ces objections, Mamdani a opposé le test convaincant déjà effectué par l’État de New York sur une poignée de lignes. Et la gratuité des ferrys. De même, l’idée des épiceries publiques a été moquée par la presse et ses concurrents, avant que Mamdani explique que ce type de projet a existé par le passé, qu’il commencerait par un magasin test et qu’il abandonnera le programme en cas d’échec. L’objectif est de baisser le prix des biens essentiels tout en offrant aux quartiers délaissés un accès facile à des supermarchés de proximité. Pragmatisme et connaissance du terrain ont permis à cette proposition de séduire l’électorat.

Enfin, Mamdani maîtrise les dossiers sur le bout des doigts, ce qui lui permet de briller en interview et de démontrer la faisabilité de son programme de manière convaincante. D’autant plus qu’il répond à un besoin réel des New-Yorkais étouffés par la hausse du coût de la vie. Que ce soit dans les quartiers hipster de Brooklyn et West village où les places en crèches coûtent les yeux de la tête, ou au fin fond du Bronx mal desservi par des bus hors de prix.

Des obstacles majeurs surmontés par une campagne partant de la base et du terrain

Zohran Mamdani n’a pas été serveur dans un bar comme Alexandria Ocasio-Cortez. Il n’a pas grandi dans un logement social comme Bernie Sanders. Sa mère est une cinéaste indienne primée et son père un professeur d’université originaire de l’Ouganda. Mamdani a immigré à New York à l’âge de 7 ans et a grandi dans le quartier privilégié de l’Upper West Side. Après avoir tenté une carrière dans le rap, Zohran s’est rapidement investi dans la politique auprès du DSA (Democratic Socialist of America, organisation qu’on peut classer un poil plus à gauche que la France Insoumise). Il a fait campagne pour des initiatives locales et des candidats issus du DSA avant d’être à son tour élu sous l’étiquette de ce mouvement au poste de State Assembly (député du parlement de l’État de New York) de la 36e circonscription de l’État recouvrant une partie du Queens et de Long Island. Réélu en 2022 et 2024, il a défendu de nombreuses initiatives populaires, dont la hausse du salaire minimum local. Il a également pris part à une grève de la faim avec les chauffeurs de taxi pour demander l’annulation des dettes contractées pour l’achat des licences désormais dévaluées par l’irruption d’Uber.

“Depuis trop longtemps, mes amis, la liberté appartient uniquement à ceux qui peuvent se permettre de l’acheter. Les oligarques de New York ne veulent pas que l’équation change. Ils feront tout ce qu’ils peuvent pour éviter que leur pouvoir s’amenuise. La vérité est aussi simple que non négociable : nous avons tous le droit à la liberté”

Zohran Mamdani – dernier meeting de campagne, le 26/09/2025

Si sa légitimité vient du terrain, sa campagne s’inscrit dans le long et patient effort du DSA pour conquérir le pouvoir dans l’État de New York. Le parlement et le conseil municipal comptent déjà de nombreux élus issus de ce mouvement. La candidature de Mamdani s’inscrit dans cette dynamique et a logiquement bénéficié d’une infrastructure militante conséquente pour prendre son envol.

Crédité de 5 % dans les sondages au début de la campagne, Mamdani a mobilisé des dizaines de milliers de volontaires pour faire du porte à porte dans 3 millions de logements afin de diffuser son message. Ses vidéos virales partagées sur les réseaux sociaux sont probablement le principal aspect de sa campagne retenu par les démocrates de Washington. Mais la forme s’appuie sur le fond : lorsqu’il interroge les célèbres vendeurs de rue de chicken rice sur la hausse de leurs prix, c’est pour identifier le problème. La ville sous-traite à des intérêts privés l’attribution de licences hors de prix. Et de conclure qu’en reprenant la main sur ce cauchemar administratif, Zohran obtiendra un retour du prix de ce plat emblématique en dessous des dix dollars.

Zohran Mamdani parlant lors d’une réunion DSA 101 à l’Église du Village à NYC, le 11 novembre 2024. Crédit : Par Bingjiefu He — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

De fait, sa discipline exemplaire en matière de communication, ramenant sans cesse ses réponses à sa vision d’une ville financièrement accessible à tous et pas seulement aux milliardaires, a été un facteur déterminant de son succès. Comme sa volonté d’ancrer ce discours dans une logique de lutte des classes.

Islamophobie et procès en antisémitisme: le flop des armes de la bourgeoisie contre Mamdani

Le premier tournant de la campagne a probablement eu lieu lors du débat des primaires démocrates. Les candidats devaient donner le nom du premier pays qu’ils visiteraient en tant que maire. Tous ont rivalisé de zèle pour nommer Israël, en partie pour séduire le million d’habitants de confession juive vivant à New York. Mamdani a répondu qu’il resterait à New York pour s’occuper des cinq arrondissements de la ville. Désireux de le pousser à la faute, la modératrice lui demande s’il défend le droit à Israël d’exister en tant qu’État juif (“Right to exist as a jewish state”). Mamdani répond avec le sourire qu’il défend l’existence d’Israël comme État universaliste et démocratique. Il jette ainsi un pavé dans la marre en soulignant le fait qu’Israël ne traite pas de manière égale ses citoyens.

Zohran Mamdani au rassemblement Resist Fascism à Bryant Park le 27 octobre 2024.. Crédit : Par Bingjiefu He — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

Selon les stratèges démocrates, cette sortie aurait dû condamner Mamdani. Ses adversaires tentent d’exploiter cette “faute” en déclenchant une première vague d’attaques visant à le repeindre en dangereux antisémite voire en jihadiste. On le somme de condamner des slogans propalestiniens, lui reproche de parler de génocide à Gaza ou d’apartheid en Israël. Mais Mamdani refuse de céder, pointe à chaque interview l’incongruité de la question israélienne dans une élection municipale et pivote toujours sur son programme pour “un New York abordable” (“Affordable agenda”). Tout en confirmant qu’il fera arrêter Netanyahou par la police de New York si ce dernier remet les pieds à l’ONU.

Cuomo a instrumentalisé l’islamophobie à outrance et usé du procès en antisémitisme jusqu’à la corde. Il était question de savoir si Mamdani mangeait avec les mains et espérait un nouvel attentat du 11 septembre. Dans les dernières heures de la campagne, les alliés de Cuomo ont publié des vidéos montrant le crash des avions sur les twin towers pour relier Mamdani à cette tragédie, tandis que Hillary Clinton a évoqué sa crainte pour la sécurité des Juifs new-yorkais en cas de victoire de ce dernier.

Le résultat des primaires démocrates ignoré par les cadres et élites du Parti

Mamdani a largement remporté les primaires démocrates. Les sondeurs n’avaient pas anticipé la surmobilisation des jeunes et des classes populaires en faveur de Mamdani. Assuré de l’emporter à l’élection générale en cas de duel contre le candidat républicain, ce premier succès provoquait déjà des retentissements nationaux.

Joe Biden et Kamala Harris en 2022. Crédit : The White House, Public domain, via Wikimedia Commons

Depuis la lourde défaite de Kamala Harris, le Parti démocrate tétanisé ne parvenait pas à trouver une stratégie d’opposition face à Donald Trump. Ni un projet politique susceptible de mettre fin à l’hémorragie des électeurs jeunes, masculins, non diplômés et non-blancs vers le trumpisme. Dans ce contexte, Mamdani propose une solution clé en main : ne rien concéder à l’extrême droite sur ses thèmes de prédilections (sécurité, immigration, question israélienne) et faire campagne sur des thèmes universellement populaires (le pouvoir d’achat, la hausse du salaire minimum, le renforcement des services publics). Si les démocrates ont repris le thème du coût de la vie, ils n’ont pas embrassé la lutte des classes et la taxation des milliardaires qui l’accompagne. Ni ne se sont rangés derrière Mamdani.

Malgré sa nette victoire à la primaire, les cadres du Parti ont refusé de lui apporter leur soutien officiel (“endorsment”). En particulier, la gouverneur de l’État de New York, le sénateur de l’État de New York (Chuck Schumer, président de l’opposition démocrate au Sénat) et Hackeem Jeffries (président de l’opposition démocrate à la Chambre des représentants du Congrès et élu de New York) ont refusé de le soutenir. Pire, un nombre important d’entre eux y sont allés de leurs attaques personnelles pour repeindre Mamdani en dangereux islamiste antisémite. Au point de contaminer l’esprit d’une représentante de la bourgeoisie intellectuelle française comme Laure Adler.

En France aussi les attaques racistes contre Zohran Mamdani ont été relayées

Si ce n’était pour l’insistance de ses donateurs et le manque de ralliement des cadres du Parti démocrate derrière Mamdani, Andrew Cuomo aurait probablement jeté l’éponge. Au lieu de cela, il s’est présenté en tant que candidat indépendant à l’élection générale. S’il fallait une preuve que les primaires auxquelles tiennent de nombreux acteurs politiques français ne servent qu’à neutraliser la gauche de rupture, le cas new-yorkais est particulièrement parlant.

Trump, principal obstacle à la réussite de Mamdani ?

Le dernier enseignement de cette campagne provient de la réaction de la droite et de l’extrême droite américaine. La veille du scrutin, Cuomo a obtenu le soutien de Donald Trump. Le président avait un double message à faire passer aux New-Yorkais. Le premier s’adressait aux électeurs républicains pour leur demander de voter Cuomo au lieu de Sliwa, le candidat officiel du Parti conservateur. Cela a fonctionné, Sliwa n’obtenant que 7 % des voix alors que les sondages le créditaient de 15 à 20 %.

Aux démocrates, Trump promettait les foudres de son administration en cas de victoire de Mamdani : suppression de la contribution fédérale au budget de la ville et envoi de la garde nationale dans les rues de New York pour intimider les habitants. Musk a amplifié ce message sur son réseau social, ainsi que ceux des alliés de Donald Trump demandant à ce que Mamdani soit déchu de sa nationalité et expulsé en Ouganda.

Mamdani n’a pas fléchi. Il a promis de résister à Trump tout en dénonçant le fait qu’il avait rompu ses promesses de campagne en ne faisant rien pour améliorer le pouvoir d’achat des Américains. Il a rappelé que le ralliement d’Elon Musk derrière son adversaire avait coûté près d’un milliard de dollars en exonération d’impôts aux New-Yorkais via les politiques fiscales mises en place par Cuomo lorsqu’il était gouverneur de l’État.

“Nous pouvons répondre à l’autoritarisme de l’oligarchie par la force qu’elle craint, pas par l’apaisement qu’elle souhaite”

Zohran Mamdani – discours de victoire, le 5 novembre 2025

L’extrême droite montre ainsi son vrai visage. Elle n’hésite pas à s’allier avec les centristes démocrates pour protéger les intérêts d’un petit groupe de riches New Yorkais menacé d’une modeste hausse d’impôt (Mamdani notait que les 26 milliardaires qui ont financièrement soutenu la campagne de Cuomo ont dépensé plus pour le battre que ce que leur coûterait sa nouvelle taxe). Si la comparaison avec la panique provoquée par la proposition de taxe Zucman en France auprès de la bourgeoisie parisienne semble évidente, l’opposition de Trump à Mamdani s’explique aussi par ce qu’il incarne : un contre-modèle à son capitalisme oligarchique et fascisant.

“If you can make it there, you can make it anywhere”

Le plus dur reste à faire. Tenir ses promesses électorales nécessitera de composer avec l’hostilité de la toute puissante police new-yorkaise, le risque de fuite des capitaux orchestrée par les pontes de Wall Street, l’opposition de la presse (New York Times compris) et l’ombre de la Maison-Blanche, qui pourrait tenter de mettre ses menaces à exécution. Le Parti démocrate représente une autre inconnue. Kathy Hochul, la gouverneur de l’État de New York, a le pouvoir de bloquer divers projets de hausse d’impôts municipaux promis par Mamdani. Si elle a fini par le soutenir, c’est avant tout par crainte de faire face à un candidat proche de lui lors des primaires pour sa propre réélection. Elle a clairement indiqué que ce ralliement ne l’empêcherait pas de s’opposer aux hausses d’impôts. Reste à savoir si le rapport de force lui permettra de tenir cette ligne.

Mamdani semble déterminé à relever ce défi. Il peut compter sur l’exemple de Bernie Sanders, ancien maire ultra populaire de Burlington, avec qui il s’entretient régulièrement. Et sur celui de Fiorello Laguardia à New York, il y a près d’un siècle. Contrairement à de nombreux démocrates, Mamdani comprend que le pouvoir est fait pour servir. “Les républicains n’ont jamais de scrupule à utiliser tout le pouvoir conféré par les institutions, je compte faire de même en tant que maire” expliquait-il. Or, il dispose d’un mandat clair octroyé par une victoire sans appel.

“Je suis un musulman. Je suis démocrate socialiste. Et je refuse de m’en excuser.”

Zohran Mamdani – discours de victoire, le 5 novembre 2025

Porté par une coalition multiculturelle et socialement diverse, il obtient plus de 50 % des voix et provoque la plus forte participation depuis 1969. Les retours de terrain et données électorales montrent qu’il s’agit à la fois d’un vote d’adhésion pour son projet, d’un vote anti Trump survenant dans un contexte particulier (le blocage budgétaire au Congrès instrumentalisé par Trump pour mettre fin à l’aide alimentaire dont dépendent 41 millions d’Américains) mais également d’un vote contre l’establishment démocrate. Des retraités expliquaient ainsi voter Mamdani pour exprimer leur colère contre les cadres de leur parti, jugés incapables de s’opposer à Trump et promptes aux manœuvres politiciennes. Encore une leçon que la gauche bourgeoise française fera semblant d’ignorer…

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