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L’Espagne est-elle le paradis de gauche que vous imaginez ?

Dans les milieux politiques espagnols, il est devenu habituel de plaisanter avec le slogan utilisé par le gouvernement de Pedro Sánchez, composé de ministres du Parti socialiste (PSOE) et de Sumar : le « gouvernement le plus progressiste de l’histoire ». Une qualification exagérée qui oublie les gouvernements de gauche durant la Seconde République (1931-1939), qui avaient réuni des ministres socialistes, communistes et même anarchistes. En France et dans d’autres pays, le gouvernement de Sánchez est souvent cité en exemple, pour sa politique du travail ou son positionnement diplomatique plus ferme que celui de la plupart des États européens concernant le génocide à Gaza. Qu’en est-il vraiment ?

Ces derniers mois, la découverte de cas de corruption impliquant des personnes très proches du président (dont un ancien ministre et l’ancien secrétaire à l’Organisation du PSOE) a plongé le gouvernement dans une crise sans précédent. Les sondages prévoient une large victoire de la droite du Parti Populaire et de l’extrême droite représentée par Vox lors des prochaines élections, initialement prévues pour 2027 (sauf si la faiblesse du gouvernement force Sánchez à les anticiper). C’est un bon moment pour dresser un bilan de ses principales politiques et évaluer si le gouvernement espagnol devrait être le miroir dans lequel se regardent les gauches européennes.

Hausse du salaire minimum et réduction du temps de travail

La hausse du salaire minimum et la réforme du travail de 2021 sont parmi les politiques du gouvernement espagnol les plus connues à l’étranger. Toutes deux ont été portées par la ministre du Travail, Yolanda Díaz, également vice-présidente et, jusqu’en juin 2024, dirigeante de la coalition Sumar, composée par des partis de la ‘gauche de la gauche’ de plusieurs régions d’Espagne. Le premier gouvernement de coalition depuis les années trente a été formé en 2020, entre Podemos et le PSOE. Peu après, Pablo Iglesias a transféré le leadership de Podemos a Yolanda Díaz, qui a créé la coalition Sumar. Bien que cette nouvelle organisation ait hérité une bonne partie des cadres et de l’électorat de Podemos, le parti d’Iglesias continue à exister et les relations entre les deux forces de gauche sont houleuses

L’importance des mesures approuvées est indéniable. Le salaire minimum interprofessionnel (SMI) a augmenté de 61 % depuis 2018, passant de 736 à 1 184 euros mensuels. Malgré l’inflation liée surtout à la guerre en Ukraine, la hausse s’est traduite en une augmentation de 40 % du pouvoir d’achat des 2,4 millions de travailleurs percevant le salaire minimum. Ou plutôt devrions-nous dire « travailleuses », puisque plus de 65 % sont des femmes. D’autres groupes particulièrement bénéficiaires ont été les jeunes et les travailleurs migrants, également surreprésentés parmi ceux qui touchent le salaire minimum. Les inégalités salariales se sont réduites et, contrairement à ce qu’annonçaient la droite et le patronat, la hausse du salaire minimum n’a pas empêché la création d’emplois : le taux de chômage en 2025 est de 11 %, le plus bas depuis 2008.

Les porte-paroles du gouvernement lient souvent la hausse du SMI à la création d’emplois et à la croissance de l’économie espagnole, supérieure à la moyenne européenne. Cependant, l’économiste Romarin Godin remet en cause ce triomphalisme, avec deux arguments. Premièrement, la croissance espagnole est plus forte que dans d’autres pays européens parce que l’effondrement de l’économie espagnole pendant la crise de la dette de 2010-2015 a également été plus profond : la croissance actuelle serait donc un « effet rebond ». Deuxièmement, la moyenne des salaires réels a diminué de 2,5 % entre 2019 et 2024, et l’augmentation de la consommation due à la hausse du salaire minimum a été limitée (3,7 % au dernier trimestre 2024), ce qui démonterait la thèse d’une croissance tirée par la demande intérieure des ménages. Selon cet économiste, le modèle productif espagnol repose toujours sur les bas salaires, comme le suggèrent les données d’Eurostat : en 2020, le coût du travail par heure en Espagne était un tiers inférieur à celui de la France, un écart qui ne s’est pas résorbé malgré l’augmentation du SMIC en Espagne.

La ministre du Travail, Yolanda Díaz, également vice-présidente et, jusqu’en juin 2024, dirigeante de la coalition Sumar, composée par des partis de la ‘gauche de la gauche’ de plusieurs régions d’Espagne.

L’autre politique phare de Yolanda Díaz a été la réforme du travail de 2021. Célébrée par les grands syndicats, elle a partiellement abrogé la dérégulation radicale imposée par le gouvernement de Mariano Rajoy (Parti Populaire) en 2012, qui avait inspiré la loi « El Khomri » de François Hollande. La réforme de Díaz a fait du contrat à durée indéterminée la norme, avec pour objectif de réduire la précarité traditionnelle du marché du travail espagnol, et a renforcé la capacité de négociation collective des syndicats. Cependant, la loi n’a pas rétabli les indemnités de licenciement antérieures à 2012, qui avaient été drastiquement réduites par Rajoy. Durant ses trois ans et demi d’application, la loi portée par Díaz a permis de réduire le taux de temporalité de 26,3 % en 2019 à 15 % en 2025.

Le prochain objectif du gouvernement est de réduire la durée légale du travail, actuellement de 40 heures hebdomadaires, à 37,5 heures. L’adoption de la norme est difficile en raison de l’opposition de Junts, parti nationaliste étroitement lié au patronat catalan. Si elle est approuvée, la réduction concernerait 12 millions de travailleurs du secteur privé. Cependant, dans des secteurs comme l’hôtellerie, le tourisme ou les petites et moyennes entreprises, le problème n’est pas la limite légale mais le manque de contrôle des horaires. On estime que 1,3 million de travailleurs sont contraints de faire des heures supplémentaires illégales, un problème qui persiste malgré le renforcement de l’Inspection du travail.

Des avancées modestes en fiscalité

Augmenter les recettes et rendre le système fiscal plus progressif sont des promesses classiques des gauches en Espagne, où la pression fiscale a toujours été plus faible que la moyenne de la zone euro (environ 40 % du PIB) et où le système fiscal redistribue à peine la richesse.

La pression fiscale a augmenté ces dernières années pour atteindre 37 % du PIB en 2024, grâce à la suppression d’exemptions fiscales et à l’augmentation des cotisations due à la croissance de l’emploi. Cependant, le caractère redistributif du système fiscal ne s’est pas amélioré. Selon une étude de la Fondation pour les études d’économie appliquée (FEDEA), en 2022, les impôts n’ont réduit les inégalités de revenus que de 1,2 %, un pourcentage qui a en outre baissé ces dernières années. Selon le rapport, le 1 % le plus riche de la population paie à l’État 24 % de son revenu brut… tandis que les 20 % les moins aisés paient 27,5 %.

Sumar fait pression depuis des années pour améliorer la fiscalité, mais les résultats ont été modestes en raison de la résistance du PSOE à toucher aux privilèges des élites économiques. En 2024, une réforme a été approuvée, introduisant une nouvelle taxe sur les banques, un taux minimum de 15 % sur les bénéfices des multinationales — une mesure découlant d’une directive européenne — et augmentant légèrement l’imposition sur les revenus du capital les plus élevés, moins taxés en Espagne que les revenus du travail. Des mesures positives, mais loin de la transformation profonde dont aurait besoin le système fiscal espagnol pour être vraiment juste.

Les nouvelles politiques sociales et le grand défi du logement

L’augmentation des recettes fiscales et la croissance économique ont permis au gouvernement de coalition d’approuver des politiques sociales comme le Revenu Minimum Vital, un programme similaire au RSA français. Le Revenu Minimum a constitué une nouveauté importante, car il n’existait aucun système national de ce genre, mais en raison des obstacles bureaucratiques, seulement 17 % des ménages en situation de pauvreté sévère perçoivent ce revenu. De plus, les montants sont insuffisants pour faire face aux besoins de base, notamment le logement : un adulte seul perçoit 660 euros mensuels. Le Revenu Minimum est le résultat d’un bras de fer entre le PSOE, partisan d’un dispositif restrictif, et ses alliés de Sumar, qui souhaiteraient élargir sa couverture et son montant.

D’autres politiques sociales ont été la légalisation de l’euthanasie en 2021 et l’augmentation des congés de maternité et de paternité, qui sont désormais de 16 semaines pour les deux parents (une mesure destinée à favoriser un partage égalitaire du soin des enfants). Le ministre des Droits sociaux, Pablo Bustinduy (Sumar), fait pression pour l’approbation d’une prestation universelle pour l’enfance, offrant 200 euros mensuels par enfant mineur, une mesure qui pallierait le taux très élevé de pauvreté infantile, proche de 30 %.

L’autre grand chantier inachevé du gouvernement de coalition en matière sociale est le logement, où s’affrontent la vision sociale-libérale du PSOE et la position de Sumar, favorable à une intervention étatique plus forte. La flambée des prix des loyers est désormais la principale préoccupation des Espagnols et s’est traduite par une vague d’expulsions pour impayés, avec environ 80 expulsions par jour. Les loyers ont augmenté de 74 % en une décennie, bien plus dans les grandes villes et les zones touristiques, où le coût de la location d’un appartement représente en moyenne 100 % des revenus d’un jeune.

Le PSOE a répondu en 2023 à la pression de ses alliés au gouvernement et du mouvement pour le droit au logement avec une loi introduisant une régulation des loyers. C’est une nouveauté en Espagne, où, pendant des décennies, la spéculation immobilière a été encouragée par les deux grands partis comme moteur de croissance économique. Cependant, la Loi sur le logement n’impose des limites réelles qu’aux propriétaires de plus de 10 biens et est contournée par des contrats temporaires — qui restent non régulés — et bloquée par les gouvernements régionaux du PP.

Lois féministes et plus de droits pour les personnes trans

Pedro Sánchez est arrivé au pouvoir en 2018, en pleine ascension du mouvement féministe espagnol, ce qui a placé les questions de genre au cœur de l’agenda gouvernemental durant ses premières années. Le résultat le plus important a été la loi dite « Solo sí es sí » (seulement oui signifie oui), qui a renforcé la prévention des violences sexuelles et réformé le Code pénal pour clarifier la définition du consentement, en réaction à des jugements sexistes comme celui qui avait acquitté en première instance les auteurs d’un viol collectif à Pampelune.

La loi a eu le mérite d’inclure la violence sexuelle dans les politiques publiques contre les violences machistes, mais elle a été critiquée par les secteurs les plus radicaux du féminisme pour mettre l’accent sur la répression pénale plutôt que sur la transformation sociale profonde réclamée lors des grandes grèves féministes de 2016 à 2018, où des demandes comme l’abolition des frontières ou le partage du travail de soins occupaient une place centrale.

La Loi Trans a également suscité la polémique : elle a reconnu le droit à l’autodétermination de genre (sans besoin de rapports psychiatriques ou médicaux, comme c’était le cas auparavant) et introduit des mesures sociales pour améliorer la vie des personnes trans, qui souffrent d’un taux de chômage proche de 80 %. L’adoption de la loi a été perçue comme une attaque par l’extrême droite de Vox, qui a choisi les personnes trans comme cible privilégiée de son offensive réactionnaire.

Écologie : plus d’annonces que des résultats concernant la lutte contre la crise climatique 

La lutte contre le changement climatique occupe une place importante dans la rhétorique du PSOE et de Sumar, qui ont approuvé en 2021 une Loi sur le changement climatique prévoyant la neutralité carbone pour 2050. La loi représente un progrès par rapport à l’inaction des gouvernements conservateurs précédents, mais elle n’atteint pas le niveau d’ambition de l’Accord de Paris. Plus grave est l’écart entre les objectifs et la réalité, commun à beaucoup d’autres pays européens : en 2023, les émissions espagnoles de CO2 et gaz équivalents étaient 3 % plus élevées qu’en 1990, alors que la loi prévoit une réduction de 23 % pour 2030.

Le principal progrès de l’Espagne en matière d’environnement a été la croissance rapide des énergies renouvelables, surtout éolienne et solaire, qui ont généré plus de 50 % de l’électricité en 2024. Cependant, les organisations écologistes critiquent le pouvoir des grandes entreprises électriques privées dans la conception de la transition énergétique, qui se traduit par un processus guidé par la recherche de profits privés.

L’exécutif de Pedro Sánchez a également introduit des mesures modestes pour réduire les déchets plastiques et alimentaires, a subventionné une grande partie des transports publics ferroviaires et a favorisé l’autoconsommation solaire. Cependant, la profonde transformation du modèle productif nécessaire pour une économie réellement durable n’est pas encouragée. Au contraire, l’exécutif continue de miser sur des secteurs intensifs en CO2 comme le tourisme, l’agriculture industrielle et l’automobile, qui a reçu d’importantes aides économiques.

Un discours anti-raciste qui fait exception en Europe

Comme dans le reste de l’Europe, l’immigration est le principal cheval de bataille de l’extrême droite, à laquelle se joint parfois le PP par peur de perdre des électeurs au profit de Vox. Le solde migratoire positif de l’Espagne (immigrants moins émigrants) est passé d’environ 330 000 personnes en 2018 à plus de 600 000 en 2022 et 2023, selon l’Institut national de statistique. Une augmentation qui a alimenté la croissance économique et contribué à la durabilité de l’État-providence. Cet été, l’extrême droite a organisé au village de Torre Pacheco (Murcia) une “chasse au migrant” qui a provoqué des dizaines des blessés, éveillant l’opinion publique sur les dangers d’un racisme croissant, qui lie migration et criminalité.

Dans ses discours, Sánchez rejette le racisme et met en avant les effets positifs de l’immigration, ce qui contraste clairement avec la généralisation de la xénophobie parmi les politiciens d’autres pays européens. Cependant, les structures répressives de la politique migratoire espagnole restent intactes, y compris les centres de rétention pour étrangers et la répression policière quotidienne des personnes en situation irrégulière, impulsée par le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande Marlaska, le plus conservateur du gouvernement. De plus, l’Espagne a accepté le durcissement des normes européennes avec le Pacte sur la migration et l’asile de 2024.

En 2024, une coalition d’organisations et de mouvements sociaux a présenté plus de 700 000 signatures au Parlement espagnol pour exiger la régularisation d’environ 500 000 travailleurs étrangers en situation irrégulière. La prise en considération de l’initiative législative a été soutenue par tous les partis sauf Vox, une scène porteuse d’espoir dans une Europe où l’escalade des législations xénophobes semble sans fin. Le PSOE a déclaré qu’il soutiendrait l’initiative. S’il tient sa promesse, ce sera un immense soulagement pour des centaines de milliers de personnes et un exemple pour l’Europe. Sinon, l’immigration restera un autre domaine où la rhétorique progressiste de Sánchez contraste avec l’absence de transformations profondes, pendant que l’extrême droite se radicalise.

Militarisme modéré et soutien à la Palestine

En politique, les principes et l’opportunisme s’entremêlent parfois au point de devenir indistincts. Un bon exemple est la façon dont Pedro Sánchez utilise la politique étrangère pour masquer des problèmes internes. La dernière fois, ce fut lors du sommet de l’OTAN en juin, où il a refusé d’accepter l’augmentation des dépenses militaires à 5 % du PIB, comme l’exigeait Donald Trump… quelques jours après la révélation de nouvelles preuves du scandale de corruption impliquant des dirigeants du PSOE. Même si l’objectif était de détourner l’attention des pots-de-vin présumés reçus par ses camarades de parti, Sánchez est de fait devenu le seul chef de gouvernement occidental à tenir tête à Trump, qui a menacé de représailles économiques contre l’Espagne. Cela dit, le gouvernement espagnol a accepté le plan de réarmement européen multimilliardaire porté par Ursula von der Leyen, malgré l’opposition de Sumar.

Ce mélange inextricable de calcul politique et de convictions a également conduit Sánchez à se distinguer par ses prises de position sur le génocide de Gaza, de plus en plus critiques. Alors que l’Allemagne continue d’armer Israël et que la France se tait, l’Espagne a réduit au minimum le commerce d’armes avec Israël et a défendu la suspension de l’Accord d’association de l’UE. Une position qui répond en grande partie à la pression de Sumar et au soutien massif de la population espagnole à la cause palestinienne, traditionnel parmi les électeurs de gauche et élargi à l’ensemble de l’opinion publique depuis le début du génocide à Gaza, en grande partie grâce aux mouvements sociaux et des médias de communication plus critiques avec Israël qu’ailleurs en Europe.

Concernant l’Ukraine, Sánchez est resté fidèle à la ligne européenne, consacrant plus de 2 milliards d’euros à l’aide militaire au gouvernement de Volodymyr Zelensky. Cependant, le président espagnol a su allier un européisme assumé à des rapprochements avec d’autres acteurs internationaux. Par exemple, il a été le premier dirigeant européen à visiter la Chine après l’offensive commerciale lancée par Donald Trump ce printemps.

Un rappel que le virage à l’extrême droite n’est pas une fatalité

Le gouvernement espagnol est sans doute le plus progressiste des grands pays européens. Ce n’est pas difficile, dans un contexte de forte droitisation de la politique, où les partis sociaux-démocrates oscillent entre le manque de d’importance — comme le PS — et la renonciation définitive aux objectifs politiques qui les définissaient autrefois — c’est le cas du Parti travailliste britannique, qui a adopté une partie de l’agenda xénophobe de l’extrême droite et réprime le mouvement pro-palestinien, ou du SPD allemand, complice du génocide.

Le gouvernement de Pedro Sánchez est l’un des derniers représentants en Europe d’un social-libéralisme teinté de social-démocratie traditionnelle, qui n’a pourtant pas réalisé la profonde transformation socio-écologique dont l’économie espagnole a besoin ni rompu avec l’obéissance à une UE néolibérale et de plus en plus conservatrice. Cependant, grâce à la pression de Sumar et des autres groupes parlementaires de gauche dont dépend l’exécutif, celui-ci a approuvé d’importantes politiques sociales progressistes, et Sánchez est devenu une voix discordante sur la scène internationale.

Cet agenda de progrès a la particularité de se développer dans un moment de faiblesse des mouvements sociaux. Bien que les principaux syndicats (Commissions ouvrières et Union générale des travailleurs) soient des alliés fidèles de Díaz, ils ne promeuvent que des mobilisations sectorielles et la dernière grève générale reste lointaine dans la mémoire collective. On peut en dire autant du féminisme et de l’écologisme, dont la capacité de mobilisation a chuté brutalement depuis la pandémie de Covid-2020. Seuls le mouvement pour le logement et celui de défense du peuple palestinien exercent une certaine pression populaire sur le gouvernement de coalition. Dans la plupart des domaines, les politiques approuvées sont le résultat des transactions entre les groupes parlementaires plutôt que de la pression populaire.

L’exemple de l’Espagne n’a pas de réponse toute faite pour les gauches européennes, qui devront trouver leurs propres voies dans leurs contextes nationaux. Mais le gouvernement de coalition du PSOE et de Sumar est un rappel salutaire que l’Europe n’est pas condamnée à basculer dans l’extrême droite.

Pablo Castaño

Image de couverture : « CC-BY-4.0: © European Union 2023 – Source: EP ».

Photo de Yolanda Diaz : AntonMST29

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